Les seuls sentiments partagés en ce monde sont la peur et l’amour. De ces deux sentiments découlent tous les autres, frustration, colère, culpabilité ou joie, confiance, paix.
Ce que nous qualifions de « défauts » sont nos zones d’ombre, qui sont nos peurs bien souvent inconscientes. On est bien souvent dans le déni de ces aspects de nous que l’on qualifie de sombres.
Il est pourtant absolument nécessaire d’accueillir, de reconnaître puis d’accepter ses propres défauts. Ils sont notre part d’ombre, cette partie de nous-mêmes que nous avons tenté de nous cacher à nous-mêmes, et de nier. Nous sommes arrivés à nous mentir à nous-mêmes parce que nous avons trouvé ces défauts honteux.
L’ombre détient le secret du changement et recèle l’essence de ce que nous sommes. Elle abrite nos dons les plus précieux et, en regardant ces aspects de nous-mêmes, nous nous sentons prêts à faire l‘expérience de notre totalité. La raison d’être de notre ombre est de nous enseigner, de nous guider, de nous indiquer le chemin.
Au lieu de nier, d’essayer de les supprimer, nous devons au contraire les accepter.
Accepter nos zones d’ombre
Derrière chaque ombre se cache un trésor et notre véritable mission est de découvrir cette part de lumière en nous. Dès que nous reprenons possession de ces parts d’ombre en nous, nous pouvons les intégrer et les guérir. C’est alors qu’elles se transforment en amour. En redevenant intégral, nous reconstituons l’Unité en nous dans l’amour.
Quand une lumière blanche traverse un prisme, elle se transforme en un nombre infini de couleurs. De même, l’amour inconditionnel contient la totalité de nos facettes, l’orgueil, la haine, l’avidité ou l’altruisme, la générosité ou la joie. La lumière blanche renferme toutes les couleurs et l’amour détient en lui la totalité de toutes les parts de nous-mêmes, il est la somme de toutes nos émotions. L’amour renferme tout.
La métaphore du château
Afin d’illustrer la réalité du monde intérieur, imaginons un magnifique et immense château avec de longs corridors et des centaines de pièces diverses toutes différentes les une des autres. Chaque pièce de ce château est parfaite et chacune d’entre elles recèle un cadeau spécial. Chacune de ces pièces représente un aspect différent de nous-mêmes et fait partie intégrante de l’ensemble parfait que constitue le château.
Quand nous étions enfant, nous avons exploré chaque recoin de notre domaine sans jamais éprouver la moindre honte, ni ne poser aucun jugement. Confiant en nous même et sans éprouver aucune peur, nous avons entrepris la fouille de chaque pièce à la recherche de ses trésors et ses mystères.
Nous avons adopté, sans le moindre doute ni honte, mais avec beaucoup d’affection et bienveillance, chaque pièce, qu’elle fut une simple remise, une chambre, une salle de bain ou même une cave.
Nous savions que chaque pièce était unique en soi et c’était pour nous un émerveillement. En ce temps là, notre château était plein de lumière, d’amour et de merveilles.
Puis un jour, des gens sont venus à notre château et on a commencé à nous dire qu’une de nos pièces n’était pas parfaite et que, sûrement, elle n’allait pas avec les autres.
Puis d’autres personnes sont venues nous donner leur avis et on nous a suggéré que, si nous voulions un château parfait, il nous fallait condamner telle ou telle pièce.
Comme, avant toute chose, nous voulions être reconnu, aimé et accepté, nous avons alors verrouillé l’accès à cette pièce.
Puis, au fur et à mesure, de plus en plus de gens sont venus nous donner leur avis sur les pièces qu’ils visitaient. Nous avons eu droit aux opinions de chacun sur les pièces qu’il préférait et celles qu’il n’appréciait pas.
Ainsi, progressivement, avons-nous fermé les portes l’une après l’autre.
Nos merveilleuses pièces qui faisaient notre joie et notre admiration ont ainsi été condamnées et plongées dans l’obscurité.
Nous avions fermé ces portes parce que nous avions peur, ou que nous les trouvions trop modernes, ou trop ringardes ou trop différentes de celles d’autres château ou encore pour suivre l’avertissement de tous ceux qui nous conseillaient de le faire.
Nous avons verrouillé toute porte qui ne correspondait pas aux valeurs de la société, suivant ainsi nos peurs d’être rejeté des autres.
Il semblait loin le temps où notre château semblait infini, et notre avenir, rempli de promesses et lumineux. Nous ne portions plus à nos pièces le même amour et la même admiration. Certaines de ces pièces qui faisaient autrefois notre fierté, nous voulions maintenant qu’elles disparaissent. Nous avons essayé de trouver des moyens de nous en débarrasser, mais elles faisaient partie de la structure du château.
Depuis que nous avons verrouillé les lieux que nous n’aimions pas, le temps s’est écoulé, et nous avons perdu jusqu’au souvenir de l’existence de ces pièces.
Au commencement nous ne nous rendions pas compte de ce que nous faisions; puis, c’est devenu une sorte d’habitude. Avec tous ces gens qui nous délivraient différents messages sur ce qu’un magnifique château devait être, il était devenu beaucoup plus commode de les écouter que de nous fier à notre propre voix intérieure : celle qui aimait le château dans tout son ensemble.
Le fait de condamner ces pièces commençait effectivement à nous procurer un sentiment de sécurité. Bientôt nous nous sommes trouver à n’occuper plus que quelques pièces réduites.
C’est que nous avions appris à couper le courant de la vie, et à nous sentir confortable en le faisant.
Nous sommes beaucoup à avoir ainsi verrouillé tellement de pièces que nous avons perdu le souvenir d’avoir été un château. Nous commencions à croire n’être juste qu’un petit logement de deux chambres nécessitant en outre des travaux.
Maintenant, imaginez que votre château soit le lieu où se loge tout ce que vous êtes – le bien comme le mal -, et que chaque élément qui existe sur cette planète existe aussi en vous. L’une de vos chambres incarne la beauté, l’autre le courage, une autre l’intégrité, une autre l’abondance et une autre l’amour. On dénombre une quantité infinie de pièces : la créativité, la joie, la fraternité, la santé, l’arrogance, la haine, l’ingratitude, la timidité, l’envie, la paresse, la cupidité, le mal. Chacune de ces chambres forme une partie constitutive de la structure, et chacune a son opposée quelque part dans le château.
Heureusement, nous ne pouvons nous satisfaire d’être moins que ce que nous sommes potentiellement. C’est ce sentiment d’insatisfaction qui nous pousse à toujours aller de l’avant et à partir à la recherche de toutes les pièces perdues de notre château. C’est seulement en en rouvrant toutes les portes que nous pourrons trouver la clé qui donne –accès à notre unicité.
Cette métaphore a pour objet de vous faire saisir toute la dimension de votre être car nous possédons tous ce lieu sacré en nous. Nous pouvons tous y accéder tout autant que nous ayons la ferme volonté de percevoir notre totalité. La plupart d’entre nous ont peur de ce que nous pourrons trouver derrière les portes closes. Nous continuons à faire semblant de croire que ces pièces n’existent pas. Cependant, si vous désirez réellement changer la direction de votre vie, vous devez pénétrer dans votre château et, lentement, ouvrir les portes unes à unes.
Vous devez explorer votre univers intérieur et vous réapproprier tout ce que vous avez renié et alors vous apprécier votre magnificence et découvrir qui vous êtes réellement.
Extrait de « La part d’ombre du chercheur de lumière » de Debbie ford
Comme j’aimerais ouvrir toutes ces portes pour y voir la lumière et toute la vérité sur moi-même. Je crains la déception et que vais-je y découvrir? Difficile à croire que même des talents y sont cachés car j’ ‘ai tellement de peurs …
Adrianna
Il a certainement un petit travail à faire pour écarter ces peurs qui vous empêchent d’y voir clair. Peut-être qu’une consultation y suffirait…?