L’acceptation, voie de la guérison

 

 

 

L’acceptation est une étape essentielle dans le processus du véritable pardon.

Accepter est très difficile pour l’ego car il veut à tout prix comprendre, contrôler, diriger. Il cherche et veut toujours savoir les raisons de ce qui est arrivé. Ill va formuler des hypothèses, pour aussitôt élaborer des plans de riposte et cherchera ensuite à tout prix un coupable qui, bien sûr sera toujours à l’extérieur.

Accepter ne veut pas dire se résigner pas plus que acceptation signifie fatalité. Accepter c’est voir, reconnaître ce qui est en restant présent, en repoussant tout sentiment d’agacement, d’irritation ou de colère. Une situation que nous n’acceptons pas parce qu’elle est douloureuse, parce qu’elle nous dérange nous conduit rapidement à la colère puis à la lutte, au combat, à l’opposition mais nous éloigne de l’unité et de la paix. Le fait de s’opposer bloque l’énergie d’amour de circuler et nous empêche d’être en paix. L’acceptation est une libération et nous prépare au pardon.

Imaginez que vous vous fassiez mordre par un serpent venimeux. Est-ce que votre première réaction sera de courir après lui pour le tuer ? ce serait bien étonnant, l’idée même ne vous viendrait pas à l’esprit. Je crois que la première chose à faire dans ce cas là est de garder son calme, puis examiner la situation et en fonction de l’endroit où l’on se trouve, prendre la décision qui s’impose pour se soigner au plus vite. En tous cas la priorité sera d’enlever ce venin ou le neutraliser et se soigner au plus vite. N’est-ce pas ce que ferait quiconque doté du simple bon sens ? On ne peut pas garder son calme et toute sa lucidité si on est envahi par la peur et la panique mais en acceptant la situation telle qu’elle est.

Pendant ce temps éprouvez-vous de la colère en pensant au serpent ? Oui c’est possible et c’est sans doute un peu naturel. Mais savez-vous pourquoi il vous a mordu ? N’a-t-il pas eu peur parce qu’il s’est cru en danger ? Ne croyez-vous pas que c’est sans doute la peur qui l’a poussé à vous attaquer. Quand vous prenez conscience de cela, est-ce que vous pouvez encore lui reprocher son geste et lui en vouloir ? Et d’ailleurs, serait-ce bien utile de lui en vouloir, l’important étant d’avoir été bien soigné et que vous soyez hors de danger et définitivement guéri de cette morsure.

Si quelqu’un nous attaque, nous agresse au point de nous faire terriblement souffrir, que devons-nous faire, quel devrait être notre priorité dans ce cas là ? Serait-elle de porter des jugements sur l’autre, de riposter, d’attaquer à notre tour, d’intenter même un procès, ou bien, tout au contraire, de voir à l’intérieur de nous l’émotion douloureuse que cette attaque a généré et de tout faire pour transformer cette émotion et en guérir ? Pouvons-nous prendre conscience que la guérison ne peut venir que de nous ? En aucun cas elle ne peut venir de l’extérieur. Guérir est une décision personnelle et ne dépend pas d’autrui. Ce n’est pas en poursuivant et en tuant le serpent que nous guérirons de sa morsure. Cc n’est pas en poursuivant l’autre, en voulant lui rendre coup pour coup que nous serons guéris et que nous atteindrons la paix. Dans le cas du serpent, la peur de la mort à court terme par la morsure nous fera agir favorablement. Dans l’autre cas nous n’avons pas conscience du danger imminent de la mort. Et pourtant, on devrait craindre que l’émotion enfouie dans l’inconscient, non guérie et non pardonnée, pourra se manifester plus tard dans le corps physique sous la forme d’un symptôme ou d’une maladie.

A propos d’une maladie, je crois que la seule voie possible qui mène à la guérison est la deuxième étape du pardon qui est l’acceptation. Ne pas accepter sa maladie, aussi grave soit-elle, conduit à la lutte, au combat, à la résistance mais en aucun cas à l’apaisement et à la guérison. On entend quelquefois qu’il faut se battre contre sa maladie. Je souffre d’entendre que la guérison doit s’obtenir  suite à un combat car c’est méconnaitre totalement les lois de la nature. La maladie est un bienfait envoyé par notre âme pour nous aider à corriger quelque chose dans notre vie. Non, nous ne devons pas nous battre, mais, si nous voulons vraiment faire le choix de la guérison, alors, au contraire, nous devrons accepter inconditionnellement et aimer cette maladie. C’est alors que le meilleur choix nous apparaitra très clairement ce qui nous permettra d’agir.

« Ce que vous pouvez aimer, vous pouvez le guérir » dit le proverbe.

Jean Graciet

Un commentaire

  1. ramatoa dit :

    exact
    j’ai expérimenté ces qui sont écrits ce sujet

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