Qui revoilà ? Le virus Ebola ! Après le plantage de l’apocalypse Zika, il fallait s’attendre au retour du grand péril viral Made in Africa. Les marchands de panique reprennent du service et repassent à l’offensive médiatique pour nous faire croire que les prémisses d’une épidémie (quelques dizaines de décès enregistrés au Congo) vont déboucher sur une catastrophe sanitaire d’ampleur planétaire.
Les images d’infirmiers noirs en tenues de plastique jaunes et vertes retournent en boucle comme en 2014, lors de la flambée de cas enregistrés en Afrique de l’Ouest. Et ce sont bien sûr les grands prêtres blancs en blouse blanche qui défilent au micro pour agiter le spectre d’une nouvelle hécatombe.
Les ingrédients de ce deuxième volet de la saga Ebola sont les mêmes : mensonges, exagérations, délires pasteuriens et prédictions foireuses. Les scénaristes ne se sont pas foulés et nous resservent les mêmes plats avariés. La suite de la série s’appuie cependant sur un changement de script important : cette fois, Big Pharma va terrasser Ebola grâce au vaccin qui n’existait pas dans la saison une. Le vaccin est expérimental, c’est-à-dire qu’il n’a pas encore été sérieusement testé et que ses effets secondaires ne sont pas évalués, que les Congolais vont donc servir de cobayes, mais c’est un détail sur lequel la presse glisse rapidement. Elle nous vante déjà l’efficacité du produit vaccinal et nous vend l’urgence justifiant de bafouer toutes les règles de prudence. Dans ce feuilleton cousu de fil blanc, il est écrit que des milliers de victimes vont succomber sous les assauts de l’ennemi mais que la science triomphante va faire office de cavalerie et sauver des millions de gens d’une mort certaine grâce à la vaccination massive. Tout est en place pour que cette grande « ebolarnaque » passe comme une lettre à la poste. Personne ne va souligner les nombreuses incohérences et absurdités du « story telling » officiel.
Il y a quatre ans, je m’y étais collé et j’avais rédigé pour la revue Néosanté n° 41 un dossier intitulé « Ebola : un peu de fièvre, beaucoup de fables ». J’avais en effet structuré cet article en « 10 fables » démenties par des faits et des chiffres bien réels. En le relisant aujourd’hui, je m’aperçois que je pourrais le publier tel quel, en guise d’avertissement critique aux nouveaux épisodes de la fiction. Vu que le texte initial est beaucoup trop long pour une infolettre, je l’ai très fort élagué et n’ai gardé que ses éléments les plus éloquents, en retouchant légèrement le propos pour l’actualiser. J’espère que ce décalogue de foutaises « ébolaises » vous … vaccinera contre la vague de peur irrationnelle qui revient en ce moment sur les écrans.
Fable n° 1 : Ebola est une maladie
HIV, HPV, Zika, Ebola… De plus en plus, les médias assimilent les virus avec la maladie qu’ils sont censés provoquer. Le microbe n’en plus la cause, il EST la maladie. Cette dérive de langage n’est pas anodine car elle témoigne que l’idéologie pasteurienne domine irrésistiblement la médecine occidentale moderne. L’ennemi n’est plus la mort ni la maladie, mais la vie infravisible que l’on peut observer au microscope. Cette involution du vocabulaire ne peut déboucher que sur des options biocidaires. Il faut dès lors rappeler haut et fort qu’une maladie et un microbe, ce n’est pas la même chose. Ebola n’est pas une maladie. Et même en se pliant à la théorie dominante, on ne peut nullement dire qu’Ebola entraine une maladie. Sa présence s’accompagne parfois de fièvre, mais la fièvre n’est pas une maladie, c’est un symptôme. La première des « ébolarnaques » consiste à embrouiller le public dans un brouillard sémantique et à faire croire que la particule virale, les symptômes et la maladie sont synonymes.
Fable n° 2 : Ebola est une épidémie
En 2014, les « spécialistes » nous avaient prédit que le virus allait se répandre comme une trainée de poudre et se diffuser à une vitesse exponentielle. Et pour peu qu’il atteigne une zone urbaine et commence à voyager, le petit foyer africain allait se transformer en gigantesque brasier mondial. Tu parles, Charles ! En fait, tous les experts se sont plantés et leurs projections mathématiques ne se sont pas vérifiées, ni en termes de contamination, ni en termes de mortalité. Certains Cassandre avaient prophétisé des millions de personnes infectées et des centaines de milliers de morts, or la prétendue épidémie en Afrique de l’Ouest en aurait fait tout au plus 11.000. C’est bien sûr beaucoup, beaucoup trop, mais c’est ridiculement peu en regard des chiffres annoncés. Évidemment, après avoir auguré le pire, les autorités sanitaires et les ONG se sont vantées d’avoir jugulé le cataclysme. Ce qui sautait pourtant aux yeux, c’est que l’incidence de la maladie n’a jamais augmenté rapidement dans les pays touchés. Du moins pas au rythme qui correspond à la définition classique d’une épidémie. Ebola n’en est pas une et n’en sera très probablement jamais une. Vous verrez pourquoi plus bas.
Fable n° 3 : Ebola est un tueur sanguinaire
Le virus Ebola est un membre très banal de la famille des filovirus, dont le réservoir naturel est une variété de chauve-souris. Ces sympathiques mammifères ont fait office de bouc émissaire alors qu’ils sont frugivores et ne mordent donc pas les humains. Selon l’hypothèse qui prévaut, le saut d’espèce se ferait quand un chasseur de brousse mange une chauve-souris ou une autre viande contaminée. Mais où est le problème ? Ni ce carnivorisme ancestral ni une mutation du biotope ne peuvent expliquer pourquoi Ebola serait subitement devenu misanthrope. D’ailleurs, ce n’est pas le cas : des chercheurs ont découvert que des millions d’Africains étaient porteurs sains du virus. Au Gabon, par exemple, 15% de la population possède des anticorps sans avoir jamais eu de fièvre hémorragique. En Asie et en Amérique du Nord, des souches semblables ont infecté beaucoup de monde mais n’ont jamais tué personne. Et en Afrique, le caractère mortel du virus varie de 25 à 90% selon le sous-type concerné. Autrement dit, le pouvoir pathogène attribué à Ebola est très hétérogène, ce n’est pas le tueur implacable qu’on nous décrit généralement. Le plus souvent, il est totalement inoffensif.
Fable n° 4 : les méfaits d’Ebola sont sous-estimés
Il y aurait de nombreuses victimes échappant au radar et ignorées par les statistiques. Ça, c’est ce que rabâchent l’OMS et les ONG réclamant des moyens supplémentaires pour combattre le fléau. Et si c’était l’inverse ? Il est en effet hautement probable que parmi les personnes officiellement infectées, beaucoup n’abritent pas le virus dans leurs veines. Pour un diagnostic fiable, il faut isoler le germe dans le sang du patient et le mettre en culture, ou procéder à des analyses encore plus sophistiquées. Parmi les Occidentaux naguère suspectés d’avoir ramené la bête immonde, la plupart ont finalement été déclarés non-porteurs. En Afrique, on ne chipote pas et on catalogue les malades Ebola à tour de bras avec des tests non spécifiques ou sur base de symptômes initiaux ressemblant furieusement à ceux du paludisme, de la méningite et de plein d’autres pathologies tropicales. Pire : on « ébolise » tout voyageur qui se sent bien mais dont la température est mesurée à distance par des pyromètres à infrarouges. Un soupçon de fébrilité vous vaut d’être emmené manu militari à l’hôpital. Tout porte à croire que le nombre de vrais malades n’est pas sous-estimé mais au contraire largement surévalué. C’est le scénario Sida en plus mystifiant encore.
Fable n° 5 : Ebola est à la fois dangereux et contagieux
Le pendant logique de cette « ébolisation » hâtive, c’est que la létalité du virus serait minimisée. Avec 11.000 morts pour beaucoup moins de vrais contaminés par Ebola, l’implication de ce dernier dans le bilan de 2014 serait en conséquence plus importante qu’on ne le pense, sans doute plus proche de 90% que de 25 %. Bien sûr, je ne suis pas en train de verser dans la paranoïa antivirale : je souligne simplement que cet agent infectieux intervient sur un terrain épouvantablement dégradé. La CIVD (ou coagulation intravasculaire disséminée) n’est pas seulement le symptôme terrifiant des fièvres hémorragiques africaines, c’est aussi le stade terminal d’autres maladies graves, dont certains cancers. Il tombe sous le sens que la famille Ebola a pour mission biologique de « nettoyer » une énorme souffrance conflictuelle générée dans un contexte de guerre et/ou de misère. Vu sous cet angle, c’est un virus éminemment dangereux. Mais qu’est-ce qu’un virus très dangereux ? C’est un virus très peu contagieux. Et inversement, un virus facilement transmissible sera toujours modérément virulent. C’est une élémentaire loi du vivant dont on ne nous parle jamais.
Fable n° 6 : Ebola n’est pas une maladie iatrogène
La raison de cette omerta est que la science virologique est aveuglée par un prétendu contre-exemple parfait : l’épidémie de grippe espagnole de 1918 « causée » par un banal virus H1N1. Depuis un siècle, on agite ainsi l’épouvantail d’une effroyable calamité naturelle à laquelle l’interventionnisme médical serait totalement étranger. Comme je vous l’ai raconté plusieurs fois, c’est pourtant une colossale « fake- news » : l’agent grippal aurait fait son boulot sans gros dégât si la médecine de l’époque n’avait pas imposé au même moment des vaccinations de masse parmi les militaires et des traitements fébrifuges à doses de cheval. La principale responsable du gâchis humain de 1918, c’est l’aspirine ! Cent ans plus tard, l’allopathie classique est toujours prisonnière d’une logique guerrière consistant à réprimer les symptômes. Dans les dispensaires de MSF ou de la Croix-Rouge dévolus à « la lutte contre Ebola », on s’ingénie encore à faire baisser les fièvres et à stopper les diarrhées à grand renfort de médicaments chimiques. On administre également à la volée des antibiotiques à large spectre rarement indispensables mais ravageant la flore intestinale. Ce qui sauve des vies, c’est que le personnel soignant procède au seul geste véritablement précieux, à savoir la réhydratation accélérée des patients en détresse grâce un « bête » mélange d’eau et de sels minéraux. Hélas, les ONG amènent aussi sur place des laits industriels dont ils gavent les enfants majoritairement incapables de digérer le lactose. Une telle aberration montre à quel point la médecine des blancs néglige les conséquences iatrogènes de ses multiples interventions intempestives.
Fable n° 7 : la science va nous sauver d’Ebola
Comme je le subodore, l’épilogue de la saison 2 sera marqué par l’arrivée du Zorro vaccinal : moyennant bidonnage des données et absence de vrai groupe placebo, on va nous faire avaler que le vaccin expérimental injecté aura permis de protéger les populations en contact avec les personnes infectées. Un boulevard sera ainsi ouvert aux labos pour imposer des campagnes de vaccinations massives… qui n’empêcheront pas, comme d’habitude, de nouvelles flambées épidémiques. Tant qu’on ne s’attaquera pas aux vraies causes des fléaux frappant le Tiers-Monde, toutes les victoires apparentes seront provisoires. Ce qui crève les yeux avec Ebola, c’est que le virus sélectionne ses hôtes parmi les populations les plus déshéritées, celles qui souffrent de la malnutrition, du manque d’hygiène et d’un déchaînement de violence sous forme de conflits armés accompagnés d’atrocités abominables. Ce n’est pas de vaccins ni de médicaments faussement miraculeux dont ont besoin les damnés de la terre. Ce qui leur manque cruellement, c’est de l’eau propre, une nourriture en quantité et en qualité suffisantes, des infrastructures sanitaires dignes de ce nom et – surtout, surtout – le silence des fusils. Rien de plus pathogène que la hantise de périr par la haine. Le monde en général a moins besoin de savants inventifs que d’artisans de paix.
Fable n° 8 : Ebola ne profite à personne
À qui profite le crime de la diabolisation d’Ebola ? Sans tremper dans la théorie du complot, on peut citer toute une série de bénéficiaires des épidémies récurrentes. Il y a bien sûr les fabricants de thermomètres électroniques et d’équipements de protection. On nous répète que les régions frappées manquent de tout, mais toutes les images nous montrent des infirmiers très bien équipés, avec des masques et des scaphandres dernier cri, et avec ces fameux scanners à fièvre portatifs. Sans parler des désinfectants chlorés qui arrivent visiblement par pipe-line en Afrique. Ce sont évidemment de riches industriels occidentaux et industriels qui se remplissent ainsi les poches. Mais bien sûr, ce sont surtout les fabricants de vaccins qui doivent se frotter les mains. Pas désintéressés pour un sou, ceux-ci savent qu’il pourront vendre des millions de doses aux gouvernements et aux organismes internationaux qui règleront l’addition avec le fruit de nos impôts. Fin 2014, le géant pharmaceutique Merck avait payé 50 millions de dollars pour acquérir le brevet d’un vaccin en cours de développement. Comment la multinationale aurait-elle pu payer un prix aussi faramineux si ses actionnaires n’étaient pas assurés de la rentabilité de l’opération ? Grâce à la providentielle épidémie congolaise, Big Pharma va pouvoir passer de l’autre côté de la caisse et engranger le pactole.
Fable n° 9 : Combattre Ebola, c’est aider l’Afrique
C’est la fable la plus sordide de ce décalogue. D’abord parce que les vrais bénéficiaires de l’aide prétendument généreuse habitent les pays riches, et ensuite parce que la pauvre Afrique aurait toutes les raisons de se plaindre d’être secourue. Il y a quatre ans, la région ouest-africaine a été littéralement dévastée par l’état d’urgence sanitaire et sa mise en quarantaine. En quelques mois, le système de santé des trois pays touchés a été anéanti, leur économie s’est écroulée, la famine a refait surface et le progrès social a fait place à une spectaculaire régression. Selon l’UNICEF, 5 millions d’enfants précédemment scolarisés se sont retrouvés à la rue et plusieurs dizaines de milliers de femmes sont mortes en couches en raison du refus des accoucheuses de les assister par crainte d’être contaminées. Tout ça pour combattre une pseudo-épidémie dont le ralentissement naturel était déjà en cours au moment où les secours ont afflué. Rebelote au Congo ? Le nord-est de ce pays instable n’a certes pas besoin de ça pour dysfonctionner. Mais imaginez que le pronostic le plus pessimiste s’accomplisse et que le virus descende le fleuve pour être repéré à Kinshasa ? Si on faisait subir à la RDC le même élan de générosité synonyme d’assassinat économique, ce pays sombrerait illico dans le chaos et ses habitants dans une pauvreté extrême. Laquelle serait en définitive bien plus meurtrière que le virus Ebola.
Fable n° 10 : Ebola est tout, le terrain n’est rien
Concluons ce survol d’un nid de canards par un retour insistant à la question essentielle : Ebola est-il coupable des maux dont on l’accuse ? Comme par hasard, la maladie ne sévit que dans des pays longtemps affligés par la guerre et la misère. (Angola, Ouganda, Soudan, Liberia, Sierra Leone, Congo..). Et comme par hasard, les décès y sont provoqués par la défaillance fatale des reins et du foie, deux organes particulièrement vulnérables, selon la médecine nouvelle du Dr Hamer, à ce type de contexte. Le rein est le lieu où se somatise le ressenti d’effondrement existentiel, le foie celui où s’imprime la peur de manquer et de mourir de faim. Et toujours comme par hasard, les cancers du foie et du rein sont proportionnellement plus fréquents en Afrique que dans les pays industrialisés. Hasard encore : aucun des humanitaires contaminés en 2014 et rapatriés en Occident n’a succombé à l’infection. La médecine classique est bien incapable d’expliquer ces mystères, comme elle est bien incapable de conjurer les menaces infectieuses. Tant qu’elle ne comprendra pas que le « microbe n’est rien » en comparaison du terrain où il agit, la religion pasteurienne se trompera et trompera ses adeptes. Vous je sais pas, mais moi les ébolarnaques, zikarnaques, sidarnaques et autres séries télévisées à la con commencent sérieusement à me gonfler.
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