Acceptation et lâcher prise pour VIVRE dans l’Unité

Accepter la Vie dans sa totalité et reconnaitre la perfection dans tout ce qui vient

 

 

J’aimerais emprunter à Emilio Carillo (*) sa métaphore du torrent pour expliquer comment lâcher prise et jusqu’où peut conduire ce lâcher prise.

Supposez que vous tombiez dans une large rivière au courant assez fort, que feriez-vous? J’imagine que votre premier réflexe serait de rejoindre au plus vite la rive la plus proche afin assurer votre sécurité et plus encore,  votre survie. Dans ce cas là, vous prenez le risque de vous épuiser dans cet effort intense, voire d’aller au delà de vos limites afin d’atteindre votre but qui est de rejoindre la rive.

Beaucoup de gens agissent ainsi dans la vie. Ils ne le savent pas mais, de la même manière, ils nagent à contre courant, poursuivant sans cesse des objectifs, dans une course sans fin afin d’assurer leur sécurité et donc leur survie. Ils considèrent normal que la vie est une succession d’épreuves, qu’il faut souffrir pour « gagner » sa vie. Ils voient les choses plutôt de façon « négative » et, croyant vivre, ils ne font que survivre.

Cela est la première solution. La deuxième solution est de nager dans le sens du courant.

Maintenant nager ainsi est beaucoup plus facile, plus commode. Ceux qui nagent dans le sens du courant ont laissé les devoirs, les efforts, les « il faut », les « je dois », ils voient les choses d’une manière plus «positive», plus optimiste mais… ils continuent de nager. Ils sont donc encore dans l’effort même s’il est moindre et de toute façon, comme précédemment, leur objectif est de regagner la rive pour être en sécurité. On peut dire qu’ils sont aussi dans la survie.

Pourtant il existe une troisième voie qui est de loin la meilleure. Tout simplement c’est celle de faire le « bouchon », ou de faire la planche, c’est à dire de se laisser flotter dans la rivière de la vie en arrêtant tout effort, juste se laisser porter, dans l’acceptation, sans jugement, sans les « je veux », « je désir », « je souhaite ».

Et Emilio Carillo précise, « Et soudain, à un moment donné, tu percevras qu’il n’y a pas de séparation entre la rivière et toi, entre la vie et toi. Enfin tu prendras conscience de cette réalité : Tu es inéluctablement la rivière, tu es la Vie dans son unité et dans sa totalité. Tu vivras consciemment sans désirer choisir et tu te seras détaché de toutes les charges qui transformaient ta vie et qui te faisaient croire que tu vivais alors que tu ne faisais que survivre. »

Car c’est cela vivre, tout simplement, en abandonnant tous les « je veux », les « je dois », les « il faut », sans jugement aucun, en ne se posant plus la question de ce qui est “bien“ ou “mal“, “positif“ ou “négatif“ mais dans l’acceptation de tout ce qui arrive, de tout ce qui nous est donné par la vie, instant après instant.

L’acceptation n’est pas résignation mais découle de la confiance, confiance en son âme, en la vie. Accepter c’est se dire que ce qui arrive est exactement ce dont nous avions besoin à ce moment là. L’ego ne le sait pas, c’est pourquoi il ne peut pas être dans l’acceptation, mais l’âme sait parfaitement. La clé est de lui faire confiance et c’est à partir du moment où la confiance est bien là, en nous, complètement, totalement, que l’ego disparait.

Dès lors on comprend qu’il n’y a pas de miracles mais il y a un seul miracle, la Vie elle-même. Et dans cette expérience de l’acceptation il n’y a plus de différence entre la Vie et nous, entre nous et la Vie.
Que faisons-nous sur cette terre? Beaucoup sont dans cette recherche. Mais quel est le sens de la vie?
Le sens de la vie, simplement c’est…VIVRE.

Cessons de refuser les expériences que l’on a à vivre en étant toujours sur la défensive et dans la peur, mais vivons au contraire pleinement ce qu’on a à vivre, instant après instant, dans la confiance et dans l’Unité.

 

 Jean Graciet

 

(*)Emilio Carillo est né à Séville en 1958. C’est un spécialiste en Economie, expert international en développement local pour les Nations Unies, technicien de l’Administration générale de l’Etat et professeur dans différentes universités espagnoles et étrangères.  Dans les domaines de l’économie et de la gestion territoriale il a publié 34 ouvrages, 500 articles de presse et donné plus de 600 conférences dans une vingtaine de pays.
Dans l’année 2000 il connut une série d’expériences qui le conduisirent vers des chemins différents dont la philosophie, l’histoire et la spiritualité et dans ces nouveaux domaines il publia 16 ouvrages.

Le 29 novembre 2010, grâce à la bénédiction d’une maladie, il eut l’impression de renaitre en revenant  d’une expérience de EMI (Expérience de Mort Imminente).

Enfin, à l’occasion des énergies d’amour déployées et des changements de vibrations et de conscience au cours du solstice d’hiver de 2012, Emilio a aussi expérimenté une profonde métamorphose. Ce fut, encore une fois, comme une nouvelle naissance pour une nouvelle vie qui est surtout, innocence consciente et vie simple dans un total lâcher prise.

Il enseigne ce qu’il vit au quotidien : « Que Je suis Toi, comme Tu es Moi. Et que Toi et Moi, comme Tous et Tout; nous sommes Dieu, nous sommes Un et nous sommes Tout. »

 

11 commentaires

  1. Annie dit :

    Bonjour Jean et Maria.
    J’ai beaucoup aimé ton mail aujourd’hui, surtout que je suis en plein dans cette réflexion. Je suis en ce moment au Laos.
    Hier la température a du monter au delà de 40°.
    J’ai beaucoup de mal à supporter.Ce matin il faisait sans doute au delà de 35°, je suis tout de même sortie, en laissant clim et ventilateur,et je me suis dit: »Il y a des gens qui vivent ici, donc c’est faisable.
    et je suis rentré comme tu dis dans le courent de la vie. Je ne dis pas que ce fut simple, et la première chose que j’ai faite en rentrant ça a été de me mettre sous une douche froide que j’ai béni, je me suis dis j’ai de la chance, j’ai de l’eau.
    Il faut dire que nous avons eu une expérience d’eau particulière à Bali.
    Si ça t’intéresse, tu peux voir mon blog de voyage: http://www.justoneyear.fr
    Je vous embrasse tous les deux
    Annie

  2. Cécile dit :

    Bonjour Jean,
    Ces textes me questionnent encore et toujours….
    Cela signifie-t-il que l’on doit vivre toute expérience qui se présente à nous en lâchant nos peurs? Notre tristesse….
    Où puisqu’il ne faut pas souffrir, éviter pour l’instant ce qu’i nous fait souffrir où nous renvoie à des mémoires?
    Belle journée à tous,
    Cécile

    • Hugues de Feraudy dit :

      Pour moi se laisser entraîner par le courant c’est marcher sur un tapis qui se déroule devant moi…
      J’arrive de plus en plus à le faire …sur le plan professionnel mais sur le plan personnel et pour le couple j’ai encore beaucoup à apprendre…hugues.

    • Jean Graciet dit :

      Bonjour Cécile,
      Dans ce texte je disais d’accepter tout ce qui se présente et le vivre, tout simplement, car toute expérience que nous avons à vivre fait partie de notre processus d’évolution Si la tristesse se présente commençons par l’accepter sans jugement mais plutôt avec gratitude, puis la vivre. C’est ainsi que nous connaitrons l’opposé du Tout qui se nomme Tristesse-joie, c’est à dire la joie.Il faut bien accepter cette partie du Tout si on veut le Tout, c’est à dire, après la souffrance, la joie.
      Si on veut éviter la souffrance on aura la souffrance et dans des conditions toujours plus difficile à supporter puisqu’on ne l’accepte pas.
      Je ne vois pas qu’on puisse guérir d’une maladie, quelle quelle soit, sans acceptation et amour pour cette maladie.
      Je pense que tout cela passe par l’apprentissage de l’amour pour soi.
      In lakesh,
      Jean Graciet

  3. LAU dit :

    Bonjour Jean,

    Merci pour cet éclaircissement qui peut pas tomber mieux, (il n’ y a pas de hasard !) sur l’ACCEPTATION que je prenais justement au sens de résignation.
    Bravo pour tout ce que vous faites Elisa et toi, j’ai effectué un stage avec vous sur TOULOUSE et c’était que du bonheur…

  4. Lise dit :

    Pour la toute première fois, j’ai vraiment compris le lâcher prise et le comment faire disparaître l’égo. Merci beaucoup.

  5. mimi dit :

    Bonsoir
    Toujours aussi passionnant! Vos lettres d’infos m ‘ aident beaucoup, surtout à persévérer mais vous lire est tellement plus facile que le quotidien mais, il est vrai que depuis que je m’intéresse à Ho’oponopono, , bien des choses ont déjà changé. Se laisser porter par le courant reste bien difficile
    Merci

  6. Anne M dit :

    Merci Jean et Maria Elisa

    Oui, moi aussi en ce moment j’ai besoin de me rappeler de suivre le courant avec confiance….
    Pas facile de lacher le connu même si je n’en veux plus par ce que je ne sais pas où je vais.
    Mais je sais au fond de moi que la force du courant va l’emporter….de la meilleur façon j’espère et si j’arête de me cramponner ce sera plus facile

    je pense souvent à vous avec gratitude
    Amicalement
    Anne

  7. Bossard dit :

    Bonjour,
    Je suis très convaincue par ce texte: Se laisser porter, avancer sans combattre…
    Mais quand on est dans un groupe(familial, travail…), on est obligé de s’affirmer pour avoir la tête en dehors de l’eau autrement on se noie.
    C’est très difficile à appliquer.
    Merci pour ces beaux messages qui me laissent un espoir.
    Véronique

    • Jean Graciet dit :

      Bonjour,
      Oui, « se laisser porter, avancer sans combattre… » ce qui n’exclut pas d’agir. Quand on a tout à fait lâcher prise, sans jugement, alors viendra, à un moment donné, l’inspiration, la bonne idée, la chose à faire, et là il faudra agir. En famille, peut-être viendra le moment de retrouver toute son intégrité, de dire les choses clairement, en ne se préoccupant que d’une chose, c’est d’être en paix avec soi-même. C’est en se respectant soi-même, en s’aimant, qu’on peut trouver sa vraie place.
      Bien à vous
      Jean Graciet

  8. DUVERNOY dit :

    Bonjour, J’aimerais participer au stage de Munster mais est-ce qu’il est prévu de coucher sur place ?

    Cordialement

    Evelyne Duvernoy

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