« Abandonner le mental et vivre l’instant présent » de Emilio Carrillo

 

Permet que le mental t’abandonne pour ne plus penser ni ressentir, mais seulement en étant là, en vivant…

« T’es-tu rendu compte que tu es toujours en train de bouger ?…Tu n’es jamais ici et maintenant mais toujours ailleurs; en permanence tu marches entre le passé et le futur, entre le futur et le passé…toujours en train de bouger, de voyager…! En train de voyager dans le temps ! L’humanité espère depuis longtemps obtenir une machine qui lui permettra de voyager dans le temps et des auteurs comme Jules Verne ou Herbert George Wells ont écrit sur ce thème dans des œuvres de fiction. Mais ce qui est sûr, c’est que les gens, quand ils sont guidés par le mental, sont eux-mêmes des machines extraordinaires pour voyager dans le temps. De fait, c’est ce qu’ils font quotidiennement très fréquemment, sans s’en rendre compte, et sans lui donner plus d’importance que ça.

 

Pourquoi n’es-tu jamais ici et maintenant ? A cause de ton manque de conscience, de ton attachement au mental et ses incessantes pensées auxquelles tu t’identifies au point que tu t’es converti en un…penseur ; Tu n’es pas un être conscient, sain, complet, plein…Tu es uniquement un penseur. Et ainsi, comme tu ne vois pas la réalité, tu as perdu la capacité de la voir telle qu’elle est ; tu n’as aucune idée de ce qu’est la vie. Tu te limites à penser « à propos » d’elle. Qui ou quoi que ce soit, personnes, objets, situations…, au lieu de voir ce que tu as devant toi, tu penses « à propos » de telles personnes ou de telles choses. En faisant cela, tu crées une barrière, la barrière de « à propos de », qui te sépare de la réalité. Et tu utilises cette barrière comme une espèce d’écran superposé à la réalité sur lequel, à partir du mental, tu projettes pensées et émotions jusqu’à arriver à confondre la réalité avec ce qui est seulement un rêve. Pour cela, quand tu regardes la réalité, tu ne vois pas la réalité mais uniquement ce que le mental projette sur l’écran : un rêve constant qui dure une minute, une heure, un jour ou une année de ce que tu appelles ta vie.

 

C’est ce que tu fais continuellement. C’est ce que font tous les penseurs. Parmi ceux là, comme le montre OSHO dans « Le livre du rien », il y a deux grands types de penseurs : Les philosophes et les poètes. Le philosophe pense « à propos » de la réalité ; le poète ressent « à propos » de la réalité. Et aucun des deux ne voit la réalité : ils se limitent à projeter à partir du mental les pensées et les émotions sur l’écran généré par le « à propos de » et confondent ce qui apparaît sur l’écran avec la réalité. Aucun ne voit la vie en conscience. S’ils le faisaient, ils ne penseraient pas ou ils ne ressentiraient pas…Ils seraient dans la réalité, présents en elle et avec elle. Ils seraient là, en vivant l’instant présent sans penser ni ressentir…Penser est une activité rudimentaire, voire grossière ; ressentir est plus perspicace, plus aigu, plus fin. Mais ressentir c’est également se séparer de la réalité, posant par peur un écran sur lequel, à partir du mental, se projettent les rêves. Pour cela, ressentir conduit souvent à penser et penser peut se transformer en ressentir. »

 

Un extrait du livre « Sin mente, sin languaje, sin tiempo » (La practica cotidiana de tu divinidad)

de Emlilio Carrillo

Traduit par Jean Graciet

5 commentaires

  1. eschbacher dit :

    Bravo pour cette analyse tellement juste et pertinente à laquelle je souscris sans réserve!
    Je suis de tout coeur avec vous.
    bernard Eschbacher.

  2. Jennifer dit :

    Merci
    d’avoir traduit ce texte pour nous..
    il inspire 1 perception :

    mon corps ressent,
    mon mental le traduit en pensées,

    = ai-je donc conscience de mon « humanité bio-physiologique choisie par mon âme ? »

    Merci de nous permettre d’ouvrir nos yeux « autrement »

  3. Margarette dit :

    Abandonner le mental et vivre l ‘ instant présent! Un travail de Titan.

    • Jean Graciet dit :

      Pour répondre à Margarette, je ne crois pas, ce n’est pas un travail de Titan C’est une attention de tous les jours, c’est vivre en conscience chaque petit détail de la vie courante, en toute simplicité.

  4. Muchas gracias y un gran abrazo.

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