Comment réduire le devoir d’achat

 

 

Ainsi donc, la révolte des gilets jaunes serait  la  brutale explosion d’une « crise du pouvoir d’achat ». C’est en tout cas ce qui se répète en boucle à la télévision et dans les journaux. Personnellement, je pense que ce mouvement populaire traduit un mal-être beaucoup plus profond, qui ne touche pas seulement à l’argent et à la capacité de consommer. C’est le prisme du matérialisme, omniprésent dans les médias,  qui déforme la réalité et nous fait miroiter que « le bonheur c’est d’avoir de l’avoir plein nos armoires », comme le chante joliment Souchon dans « Foule sentimentale ».  Mais admettons qu’il en soit ainsi et que les manifestants protestent principalement contre le coût de la vie et l’érosion de leurs rémunérations : comment s’en sortir et boucler les fins de mois difficiles ? L’autre jour, à la radio, j’ai entendu une dame se lamenter parce qu’elle ne parvenait plus à remplir son frigo et à payer les factures tout en assumant ses frais de médecin, de pharmacien et de vétérinaire. Ça m’a interloqué parce que ce genre de frais avoisine le zéro euro dans ma famille. Et j’en connais d’autres qui font pareil. Trop facile d’invoquer la chance, la loterie génétique ou la couche sociale,  et de ne pas y voir la récompense d’un choix.  Sans attendre hausses des salaires ou baisses des taxes, il est possible de modifier son mode de vie et d’augmenter son pouvoir d’achat en réduisant son devoir d’achat, celui que nous imposent la société et la publicité. Au péril de sa santé ? C’est précisément un mythe que Néosanté ne cesse de dénoncer et démonter : l’offre de soins crée la demande, le consumérisme médical augmente mais n’améliore en rien l’état sanitaire de la population. Au contraire : les effets iatrogènes de la médecine « moderne » officielle s’aggravent d’année en année et ses bienfaits sont désormais surpassés par les maladies qu’elle génère et les handicaps qu’elle provoque.  Le  « scandale des implants », fraîchement déballé dans la presse,  en est  une nouvelle illustration édifiante.

À l’écoute de son témoignage radiophonique, j’ai donc  pensé que cette dame dans la dèche avait besoin d’un bon conseil  en rentrant de son barrage routier: dépenser moins pour sa santé, parvenir ainsi à la retrouver et se ménager de la sorte de nouveaux moyens financiers.  Le pouvoir de ne pas acheter le superflu est la voie la plus directe  – et  à mon sens, la plus subversive  –  pour augmenter son pouvoir d’acheter le nécessaire.  Poursuivant ma réflexion, je me suis dit que je pouvais contribuer à l’insurrection  en faisant l’inventaire des postes budgétaires possiblement rabotables, ce rabotage étant  néanmoins favorable à une meilleure santé.  M’appuyant sur mon vécu et mon expérience personnelle,  j’ai formulé sept suggestions que je vous partage ci-dessous, mais je suis persuadé que vous allez en laisser d’autres en commentaire de cette infolettre. Puisse cette petite liste et vos ajouts servir aux insurgés fluorescents et  leur donner envie d’agir à leur niveau, en toute autonomie,  sans attendre le grand soir et sans se faire chiper leur légitime indignation par les casseurs-pilleurs. Voici donc 7 brefs conseils que je préconise de suivre pour moins consommer, mieux se porter et retrouver ainsi du pouvoir d’achat.

  1. Réduisez vos frais médicaux

Avez-vous vraiment besoin d’un médecin traitant ? Et si oui, de le consulter à tout bout de champ ?  Une grande majorité des consultations se concluent par la prescription de médicaments :  en avez-vous vraiment besoin ?  Ne vont-ils pas faire pire  ?  Dans le temps, les bons médecins pratiquaient la « médecine expectante », celle qui consiste à temporiser et à laisser agir la nature. Aujourd’hui,  ils savent très bien qu’une grippe traitée dure  encore plus longtemps qu’une grippe non soignée. Sachez que vous avez le pouvoir d’autoguérir un tas  de maladies. Et ne vous laissez pas abuser par les médocs vendus sans ordonnance, ceux dont on voit la pub  à la télé : les anti-inflammatoires,  antidouleurs ,  anti-acides et tutti quanti « anti » exercent des effets délétères allègrement démontrés par la science. Avec ces remèdes chimiques non-remboursés, vous vous ruinez également la santé.  Les vaccins, vous connaissez notre point de vue : ils sont, selon les cas, dangereux et/ou inefficaces. Et dans tous les cas, parfaitement inutiles, quoi qu’en dise l’abrutissante propagande vaccinaliste relayée, entre autres, par le gouvernement Macron. Pour ma part, je vis sans médecin traitant, sans médicaments et sans vaccins  depuis près de trente ans. Idem pour ma progéniture. Chez le pharmacien, on n’achète pour ainsi dire  que des sparadraps et des  brossettes interdentaires. À l’instar du poisson rouge,  notre chien et notre chat non-vaccinés  ne voient jamais le vétérinaire et ne s’en portent pas plus mal.  En vérité, les frais médicaux sont un poste où l’on peut facilement élaguer si on est en relativement  bonne santé.

  1. Marchez et pédalez

J’ai découvert ce chiffre hallucinant dans un quotidien français : 50% des déplacements automobiles se font pour des trajets de moins d’un kilomètre ! Je veux bien que la voiture reste un moyen de transport indispensable. Et j’entends bien que beaucoup  de gens ne peuvent pas économiser sur le carburant pour se rendre au travail, faire les courses ou s’octroyer des loisirs. Ceux-là sont injustement pénalisés par  les taxes prétendument écologiques. Mais les statistiques sont accablantes:  une fois sur deux, on prend la bagnole pour s’épargner de marcher ou de  pédaler quelques centaines de mètres ! C’est une absurdité écologique doublée d’une erreur économique puisque la sédentarité nuit gravement à la santé et que l’exercice permet de la conserver. De mon côté, j’ai la grande chance d’avoir pu installer mes bureaux pas loin de mon domicile.  J’y allais à vélo avant  qu’un adorable Beagle débarque dans ma vie et m’accompagne au boulot sur ses quatre pattes. C’est génial, un chien, car ça vous oblige aussi à le promener le soir et le week-end. J’ai troqué la bécane pour la locomotion pédestre, mais j’ai toujours mon gilet jaune de cycliste prêt à reprendre du service. Fourni à  pied ou à vélo, l’effort musculaire est une parade non-négligeable aux ennuis pécuniaires. Il ne  coûte quasiment rien et procure la  condition physique qui permet d’appliquer le conseil n° 1.

  1. Diminuez le chauffage

Trop de confort coûte cher et  rend moins fort. Dans ses rubriques « Naturo pratique » et « Modèle paléo », le mensuel Néosanté vous a déjà plusieurs fois communiqué cet important message. Dans trois dossiers aussi, ceux consacrés  à « l’antifragilité » ,  à « l’hormèse » et « aux bienfaits du froid ». Notre spécialiste paléo vient encore d’entamer une série d’articles montrant que l’être humain n’est pas constitué pour évoluer dans un environnement thermostatique : il a  besoin de variations de températures et n’a pas besoin de se protéger constamment du froid. Ne fût-ce que parce que la chaleur nuit aux graisses corporelles brunes, celles qui… réchauffent l’organisme et font fondre les autres tissus adipeux.  Il est donc sain, et par conséquent doublement rentable,  de ne pas chauffer excessivement son habitation. Atteindre 20° C dans les pièces de séjour  et 16° C dans les chambres, c’est amplement suffisant. Je me souviens que chez ma grand-mère paternelle, ces dernières n’étaient pas chauffées du tout. Or je ne me souviens pas avoir  pris froid en dormant chez elle. Un naturopathe de mes amis a décidé de baisser le thermostat d’un degré chaque année, à l’insu de sa compagne. Cet hiver-ci, il a réglé sur 16°C et sa chère et tendre n’y a vu … que du feu.  Pour paraphraser Pierre Rhabi, la sobriété calorique peut être franchement heureuse, du moment bien sûr qu’elle soit volontaire et bien supportée. Ses  vertus pour la santé  sont d’autant plus à découvrir que le prix du pétrole s’envole.

  1.  N’abusez pas des médecines naturelles

Non, je ne suis pas en train de me contredire : les fausses promesses de nombreuses médecines douces m’énervent tout autant que les prétentions trompeuses de la médecine classique.  Pour être en bonne santé, vous n’avez pas besoin de consommer des tonnes de compléments alimentaires, minéraux, vitamines, huiles essentielles, granules, gélules et  élixirs de plantes en tout genre. Nous sommes en hiver et les magazines nous incitent à « booster notre immunité »  ou à nous « protéger des refroidissements » avec des tas de remèdes et d’antibiotiques naturels à acheter en herboristerie ou paraphamarcie : mais est-ce bien nécessaire ? Une bonne hygiène de vie et une bonne alimentation peuvent amplement suffire à traverser la saison froide. La vitamine D ? C’est le soleil qui la procure gratuitement et notre consultant-naturopathe a déjà expliqué dans Néosanté qu’on pouvait la synthétiser dès le mois de mars en exposant généreusement sa peau aux premiers rayons. Si vous n’avez pas fait le plein en été, vous pouvez aussi assurer la jonction en la trouvant dans certains aliments peu onéreux : jaune d’œuf, poisson gras (hareng,  flétan, sardine..) lait entier ou foie de bœuf. La Vitamine C ? Elle abonde dans de nombreux fruits et légumes locaux et bon marché. On peut dire la même chose de la quasi totalité des micronutriments. Parce qu’ils vivent de la publicité ou font commerce des médecines à la mode, la plupart des journaux de santé naturelle ont tendance à exagérer la fréquence des carences et les vertus de la complémentation. À la rigueur, un multi-vitamines pas cher pourra faire l’affaire pour combler les besoins. Mais les études scientifiques sont contradictoires et ne prouvent pas que les non-malades bien nourris ont intérêt à se supplémenter en quoi que ce soit. Pour ma part, j’ai réduit ma consommation de médecines naturelles à quelques tisanes occasionnelles. Et je ne me suis jamais senti aussi bien.

  1. Découvrez la frugalité

Entamons à présent les  trois conseils dédiés à l’alimentation. Pour concilier santé de votre corps et santé de vos finances,  et si vous n’êtes pas un travailleur de force ou un sportif professionnel, vous pouvez aisément réduire la quantité de nourriture ingérée : 3 repas par jour 7 jours sur sept, sans compter les en-cas de 10h et de 16h, c’est beaucoup trop ! Le premier truc à faire, c’est de réduire le volume de calories consommées sous forme de glucides dans les aliments transformés : ce sont ces sucres à index glycémique élevé qui  provoquent les pics de glucose sanguin et alimentent…la faim. Ensuite, vous pouvez découvrir les vertus du jeûne ou –  plus facile – les atouts du jeûne intermittent (fasting) qui consiste à se passer de manger 14 à 16 heures d’affilée.  Dans sa rubrique,  notre naturopathe a récemment confié qu’il ne prenait presque jamais de petit-déjeuner et que cela ne l’empêchait pas de vivre normalement. Au contraire, c’est le mythe du petit-déj’ impératif, « à la française »,  qui est une aberration diététique car un premier repas sucré  entraîne les fringales matinales. J’ai un gendre ingénieur  qui ne mange jamais avant midi et qui n’en est  pas moins  éveillé et productif que ses collègues de travail. Personnellement, je me contente d’un fruit frais et de quelques fruits secs le matin. En hiver, j’éprouve parfois l’envie d’un ou deux œufs  à la coque ou sur le plat. Le midi, une petite salade et/ou une source de protéines (hareng, sardine,  crevettes,  avocat, jambon cru, fromage de chèvre..) suffisent à me caler jusqu’au soir. Et si mon cerveau en surchauffe réclame du glucose,  une banane ou un carré de chocolat noir (85%) lui vient en aide. S’ils étaient bons catholiques, nos  (arrière) grands-parents jeûnaient un jour par semaine et quatre fois trois jours aux changements de saisons. N’aurait-on pas intérêt à réhabiliter cette  frugalité oubliée   ?

  1. Passez au bio

Non, ceci n’est pas le discours provoquant d’un bobo urbain déconnecté de « la périphérie » : manger bio, je le faisais déjà il y a 40 ans  quand j’étais un étudiant sans le sou, puis un objecteur de conscience sous-payé durant mon service civil. Certes,  un produit biologique s’avère généralement plus cher sur le ticket de caisse. Dans nos économies de marché dérégulées et très peu écologiques, les surcoûts de l’agrochimie (sanitaires, sociaux, environnementaux…) sont « externalisés »  et nous les payons indirectement par l’impôt. Mais même dans ce contexte défavorable voulu par Macron et ses amis industriels, il est judicieux de jeter son dévolu sur les aliments provenant de la filière bio. D’abord parce qu’ils sont meilleurs pour la santé. Une récente étude française vient encore de montrer que le risque de cancer était réduit de 25% chez les plus grands consommateurs de produits biologiques, sans doute parce que ces derniers ne contiennent pas, ou très peu de pesticides. D’autres recherches ont mis en évidence qu’ils étaient plus denses en antioxydants et  micronutriments bienfaisants, ce qui nous ramène au conseil n° 4. Ensuite, manger bio ne coûte pas forcément plus cher  si on prend l’habitude de cuisiner des produits frais,  si on adopte les circuits courts (vente directe à la ferme, coopérative, groupements d’achat…) et si on s’efforce également de manger local et de saison. Je peux vous certifier que certains fruits et légumes bio « de chez nous » sont parfois moins chers que leurs équivalents conventionnels ! Troisième tuyau : c’est sur les marchés et dans les commerces bio qu’on peut acheter en vrac et acheter ainsi les quantités exactement nécessaires sans sacrifier la qualité.  Au final et tous comptes faits, l’alimentation saine peut contribuer à assainir vos finances.

  1. Buvez et mangez gratis

Et pourquoi payer ce qui est disponible gratuitement ?  Of course, je ne parle pas de la soupe populaire ni des Restos du Cœur.  Ni des produits du potager  et du petit élevage qui coûtent quand même de l’argent et du temps, lequel est aussi de l’argent.  Je veux parler de toute cette nourriture  qui pousse spontanément dans les jardins et dans la nature. Un jour, j’ai eu la grande chance de participer à un atelier de mon ami François Couplan, cet ethnobotaniste grand spécialiste des plantes sauvages : on s’est baladé deux heures dans la forêt limitrophe de Bruxelles et on a ramassé plein de fruits, racines, fleurs  et feuilles qui nous ont permis de préparer un succulent repas composé par un chef étoilé. Un autre jour, j’ai accompagné en promenade automnale un mycologue averti qui a récolté en quelques minutes de quoi cuisiner une copieuse fricassée aux champignons. Et la cueillette, c’est pas que pour les végétariens ! À la première pluie, le conjoint d’une amie sort avec un seau et ramasse des dizaines d’escargots dodus qu’il fait dégorger avant de les mitonner au beurre et à l’ail : un délice absolu ! Pour ma part, ce sont les fruits sauvages frais (mûres, framboises, myrtilles…) ou secs (noisettes, noix, châtaignes..) que je recherche en priorité. Les noix de Grenoble, je ne les cherche même plus car des copains m’en offrent des kilos chaque automne. Il y a deux ans, j’ai planté une vigne qui pousse sur un mur et qui a déjà  donné cette année des dizaines de grappes d’un raisin charnu et sucré. Bref, la nature sauvage est un immense garde-manger et un tout petit lopin permet déjà de « fruiticultiver » sans effort. Quand je serai retraité,  sûr que le cueilleur amateur que je suis pourra encore davantage économiser sur le budget nourriture. Côté boisson, il y a une source d’eau potable dans le village des Ardennes où je passe certains week-ends. En cherchant un peu, tout Belge ou tout Français peut encore trouver une fontaine publique  pas trop loin de chez lui.  Et à ma connaissance, rien n’interdit de remplir des bidons ad libitum. Manger et boire pour pas un rond, c’est un rêve partiellement transposable dans la réalité.

En guise de conclusion

Voilà qui conclut mon petit inventaire d’astuces budgéto-sanitaires. Comprenez-moi bien : ce ne sont pas autant d’admonestations moralisatrices adressées aux gens désargentés qui protestent à juste titre, mais des conseils visant à stimuler l’autonomie financière sans privations et avec avantages santé à la clé. C’est ma petite pierre  à la rébellion en cours. Dans cette mini-liste d’outils de santé propices aux économies, j’ai intentionnellement omis le principal, le moins onéreux et le plus efficace d’entre eux, j’ai nommé LA RESPIRATION. Mieux respirer, c’est vraiment la clé qui ouvre la porte à un mieux-être durable et à une existence expurgée de dépenses inutiles. C’est un sujet sur lequel je m’informe, me documente et expérimente depuis plusieurs mois. Et je vous assure que je vais de surprise en surprise. Je suis de plus en plus convaincu que l’art du souffle est la grande médecine de demain,  gratuite, puissante,  et à portée de chacun.

Durant l’année 2019, j’espère trouver le temps de vous rédiger un dossier sur ce thème dans la revue Néosanté. Si je ne vous en dis pas plus maintenant, c’est parce que je dois aussi gagner mon pain (façon de parler, je n’en mange jamais) et que je réserve la primeur de mon enquête aux abonnés du mensuel. Depuis bientôt 8 ans, ceux-ci nous rémunèrent quelques dizaines d’euros par an pour lire chaque mois 32 pages d’articles originaux et novateurs,  comme on n’en trouve nulle part ailleurs.
Voilà un modeste investissement qui peut rapporter gros en vous épargnant bien des frais inutiles et des fins de mois difficiles. Achetez-nous pour augmenter votre pouvoir d’achat  par réduction de votre devoir d’achat !

 

Yves Razir directeur de la revue Néosanté

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