Une guérison spectaculaire
La semaine dernière, je suis allé écouter une conférence de Daniel Miron, de passage à Bruxelles. Après plusieurs années essentiellement consacrées à ses consultations, le thérapeute canadien est en effet reparti dans une grande tournée de stages et de réunions informatives aux quatre coins de la francophonie(1). D’ici fin 2017, il lancera aussi une formation destinée aux professionnels. Bien qu’il ait écrit le livre « Décodage psychosomatique des maladies et comportements connexes » (2), ce sympathique Québécois ne se la pète pas et il se définit lui-même comme un « homme des bois » sans prétention intellectuelle. Il connaît bien la théorie psychobiologique pour s’être formé longtemps auprès du Dr Claude Sabbah, mais son truc, c’est la pratique concrète du décodage des maladies et la relation d’aide. En 15 ans, il a rencontré et aidé pas moins de 5.000 patients ! Cette expérience humaine extraordinaire le mène aujourd’hui à proposer sa propre méthode d’accompagnement (3), basée sur l’écoute attentive, la bienveillance et la compassion. Dans sa belle province natale, on a surnommé Daniel Miron « l’homme qui murmure au subconscient ».
Évidemment, je n’ai pas appris grand chose à cette soirée d’information sur le sens des maladies, puisque j’ai moi-même suivi l’enseignement de « la biologie totale des êtres vivants », fondée en bonne partie sur les découvertes du Dr Hamer. En revanche, j’ai adoré les moments où Daniel a raconté des « cas cliniques » de malades qu’il a suivis et qui sont aujourd’hui guéris. C’est à travers ces histoires de vie et ces récits de guérison que la genèse psycho-émotionnelle des maladies s’exprime le plus lumineusement et que leur dénouement peut inspirer d’autres personnes souffrantes. Dans la revue Néosanté, la rubrique « Le plein de sens » a précisément pour but de partager les témoignages de gens soignés ou soignant avec succès par décodage biologique. Nous en avons déjà publié plus d’une centaine. Parmi les cas évoqués ce soir-là, il en est un qui aurait largement mérité d’être imprimé dans les pages de notre mensuel. Mais comme Daniel Miron est plus un homme d’action qu’un homme de plume, je me permets de résumer moi-même la belle histoire qu’ils nous a contée.
Appelons la Betty. Betty est une femme d’une quarantaine d’années à qui on vient de diagnostiquer un cancer du sein gauche. Les médecins lui ont précisé que sa tumeur était de « grade 4 », qu’elle se métastasait aux ganglions et que les traitements seraient très probablement vains. Avec une délicatesse assez typique de sa profession, l’oncologue lui a pronostiqué une espérance de vie de…. deux mois. C’est alors qu’elle échoue chez Daniel Miron. Comme la femme est droitière (4), ce dernier sait déjà qu’il peut suspecter une grave « conflit du nid » avec un enfant réel ou symbolique. Dans la nature, la tumeur mammaire est en effet la solution du cerveau animal pour produire ou acheminer un lait maternel plus abondant et plus riche. C’est ainsi que certaines femelles mammifères réagissent lorsque leurs petits se perdent ou qu’on les arrache à leurs mamelles. Il en va souvent de même chez l’être humain. Le cancer du sein est un programme « turbo » destiné en quelque sorte à compenser la séparation spatiale par une lactation plus efficace. Le thérapeute demande donc à sa patiente si un de ses enfants n’a pas brutalement déserté le nid familial relativement récemment. De fait, Betty confie que sa fille chérie de 16 ans a quitté le foyer il y a 3 ans sans crier gare et qu’elle n’a plus donné signe de vie. Malgré d’intenses recherches, les parents n’ont pas réussi à localiser la fugueuse et ils ne savent même pas si elle est encore vivante. Ce drame les a pris complètement au dépourvu.
Le choc causal étant clairement identifié, Daniel Miron réfléchit à toute allure et se dit que la solution pratique du conflit – les retrouvailles mère-fille – est ici impossible, du moins à court terme, et qu’il faut trouver autre chose. Il demande donc à Betty d’imaginer que sa fille chérie est décédée et qu’elle-même a surmonté la tragédie. Par un exercice de visualisation, il l’invite à se projeter dans ce futur fictif, à se voir survivre à sa peine et à retrouver goût à la vie. Heureusement pour elle, la maman éplorée réussit cet exercice guidé et parvient à se visualiser dans un état émotionnel apaisé. La consultation suivante doit avoir lieu trois semaines plus tard. Entretemps, Betty se soumet à de nouveaux examens dont elle reçoit rapidement les résultats : ses médecins n’en reviennent pas car elle totalement guérie, toute trace de sa tumeur mammaire et des atteintes ganglionnaires ayant disparu ! Cela se passait il y a 17 ans et l’ex-cancéreuse n’a pas rechuté. Grâce au travail de deuil express ? Difficile à dire, car Daniel Miron n’a pas seulement décodé la fugue en tant qu’élément déclencheur. Par des questions précises, il a fait prendre conscience à sa patiente qu’elle-même, à 16 ans, avait été « mise à la rue » par sa mère violente et alcoolique. Elle s’était jurée de ne pas reproduire le scénario mais un schéma relationnel différent s’est quand même soldé par un « désenfantement » similaire. C’est ce qu’on appelle, en psychobiologie, un conflit « programmant ». À la naissance, Betty est née avec le cordon autour du cou et n’a dû son salut qu’à une coupure anticipée du lien ombilical. C’est ce qu’on appelle un conflit périnatal « pré-programmant ».
Par une belle intuition, qui est le propre des bons thérapeutes, Daniel Miron a également interrogé Betty sur ses rapports avec son mari. Celle-ci a avoué que le couple battait de l’aile et qu’elle ne se sentait plus désirée ni désirable. Le thérapeute canadien a alors incité sa compatriote à forcer une discussion avec son époux et à lui ouvrir son cœur à défaut de lui dévoiler son corps. L’échange a eu lieu le soir-même, le mari a sangloté qu’il se sentait mal-aimé aussi, les deux conjoints se sont retrouvés et la réconciliation s’est achevée au lit ! Sans doute la mésentente conjugale était-elle étrangère à la somatisation au sein gauche, mais il va de soi que la poitrine dans son ensemble a bénéficié du rapprochement amoureux. Quand il s’agit de renouer avec un ciel bleu, tous les nuages sont à chasser et cette éclaircie-là a peut-être été décisive. En tout cas, Daniel Miron ne conçoit pas un parcours de guérison sans que les dévalorisations connexes et les conflits adjacents ne soient eux aussi résolus par « l’ouverture du cœur ». À Betty, il a demandé de pardonner intérieurement à sa propre maman qui l’avait mise à la porte à 16 ans et qui, à son corps défendant, lui avait passé la corde au cou à l’accouchement. Il n’y a ni victime ni coupable en biologie, seulement les lois de la biologie….
L’épilogue de cette guérison spectaculaire est encore plus interpellant. Peu avant la deuxième consultation (ou peu après, je ne sais plus très bien), le téléphone sonne et Betty décroche : c’est sa fille disparue qui appelle au secours ! Elle avait fui sa bourgade québécoise trois ans plus tôt pour suivre un mauvais garçon à Toronto, 600 kilomètres plus loin. Battue par ce compagnon et obligée de se prostituer, elle venait de se décider à reprendre son destin en main et à appeler ses parents à l’aide. Vous pouvez le croire, ça ? Si vous ne le pouvez pas, allez demander l’identité de Betty et vérifiez vous-même ce que Daniel Miron raconte. Moi, je n’en ai guère besoin car ce n’est pas la première fois qu’en j’entends le récit de ce genre de coïncidences magiques. Qu’on les appelle « synchronicités » ou phénomènes résultant de la « loi d’attraction », elles témoignent que le monde extérieur bouge et se transforme lorsque s’accomplit une évolution intérieure. Tout comme la maladie est un jeu de poupées russes où les conflits sont imbriqués, la guérison est un bowling où une quille renversée peut faire basculer les autres et aboutir au strike. Encore faut-il croire en ses chances, s’emparer d’une boule et oser entamer la partie….
Yves Rasir
1- Toutes les dates des conférences et stages en rapport avec le décodage psychobiologique des maladies, du moins toutes les activités dont nous avons connaissance en France, Belgique, Suisse et Québec, sont publiées dans le Décodagenda du mensuel Néosanté.
2- Aux éditions Quintessence. Ouvrage disponible dans la boutique de notre site, en catégorie Médiathèque.
3- Pour plus d’infos sur la méthode Miron, cliquez ici
4- S’agissant des organes doubles, le côté où se produit la somatisation dépend en effet de la latéralité. Chez une femme gauchère, le ressenti d’ « enfant tombé du nid » affectera le sein droit. C’est encore une des découvertes majeures du Dr Hamer.
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